Article modifié le 19 septembre 2024
Le Rithum Switch est un écran de commande mural pour piloter la lumière, la musique, le chauffage et plein d’autres choses. Il fonctionne sur le principe d’apps à ajouter pour obtenir plus de fonctionnalités. Vérifions jusqu’à quel point il peut vous faciliter la vie au quotidien.
Pourquoi un écran tactile mural ?
Commençons par l’objectif et l’intérêt du Rithum Switch. C’est une sorte de tablette ou de smartphone simplifié et en version miniature que l’on installe sur son mur, au-dessus des interrupteurs classiques. Grâce à son écran, il offre de multiples possibilités de contrôle avec un retour d’information en temps réel.
L’objectif est d’éviter de devoir sortir le smartphone de sa poche pour accéder à des fonctions de tous les jours. Il permet aussi de visualiser des informations d’état en un coup d’œil ou en quelques clics. L’écran tactile mural rend ainsi les interactions avec les objets connectés de sa maison plus fluides, plus naturelles.
Lire également : Quelles interfaces pour piloter le multiroom ?
Découverte du Rithum Switch
Le Rithum Switch se présente sous la forme d’un écran au cadre en métal noir ultra fin. La totalité de la façade est couverte par la surface tactile, bien qu’il y ait un débord en-dessous qui réduit un peu la taille de l’image visible.
Le Switch s’installe comme un interrupteur classique, dans une boite d’encastrement qui peut être de profondeur normale. Une plaque de métal se maintient avec deux vis. Puis le Switch vient se clipser par le haut sur la plaque.
L’ensemble est élégant, neutre, moderne. Sur la face inférieure, donc invisible, se trouvent un port pour carte microSD et une prise USB. Ils servent aux mises à jour majeures éventuellement ou au SAV. Mais normalement, tout peut se faire sans fil.
Installation du Rithum Switch
Pas d’alimentation officielle en PoE (c’est dommage), mais il faut prévoir une liaison à un circuit de courant avec phase et neutre. En réalité, il porte bien son nom car le Rithum Switch est bien un interrupteur en lui-même. Il possède une sortie pour connecter un circuit d’éclairage. Il peut donc remplacer un interrupteur existant en plus d’ajouter le contrôle tactile.
Ce n’était pas mon cas, car tout est sur Bus KNX chez moi. Je l’ai simplement installé à la place d’un interrupteur KNX tout en récupérant à travers la cloison un câble d’alimentation venant de la prise de courant en dessous, au niveau de la plinthe. Je n’ai donc pas pu contrôler de circuit d’éclairage directement.
Il existe une autre possibilité avec un support de table. Le Switch devient alors une télécommande filaire. Il peut s’alimenter toujours en 230V ou bien via son entrée DC 12V. Il faut acquérir pour cela en accessoire un transformateur Rithum 5V vers 12V et l’associer à un chargeur 5V habituel délivrant au moins 10 Watts. Cela permet au passage d’envisager aussi un montage PoE custom pour les plus téméraires.
L’installation physique est donc un jeu d’enfant. On passe ensuite à la configuration de l’écran.
Configuration du Switch
Lorsque le Switch a démarré, la première chose qu’il indique est l’absence de connexion WiFi. Comme il n’a pas de réseau filaire, sans le WiFi on ne peut effectivement rien faire. J’appuie sur l’icône en haut de l’écran pour tomber sur la page de configuration générale. Je choisi le premier lien “Network”. Je sélectionne mon réseau WiFi et j’entre manuellement le mot de passe. Ca y est, le Switch est sur le réseau. Il en profite pour effectuer une mise à jour. De plus, si j’ai acquis des plugins payants supplémentaires, il les récupère à ce moment-là.
Je reviens sur la page d’accueil qui me dit cette fois qu’il n’y a pas de scènes. Les scènes sont les raccourcis que l’on place sur l’écran d’accueil pour l’accès direct aux fonctions les plus importantes. Mais avant de créer des scènes, je vais déjà activer les plugins qui m’intéressent. Par défaut et sans dépense supplémentaire, le Rithum Switch intègre Philips Hue (éclairage) et Sonos (multiroom).
Je me rends dans le menu “Integrations” afin de les activer, ayant à ma disposition de l’éclairage Philips Hue et, évidemment, plusieurs zones Sonos. Pour Sonos, il suffit de lancer une recherche et le Switch va trouver tout seul les différents Sonos sur mon réseau. Pour les Hue, la procédure est déjà connue : il faut appuyer sur le gros bouton sur le hub Philips.
Quand je me rends dans la création des scènes, j’ai par exemple quatre commandes possibles pour Sonos : Play All, Pause All, Party Mode et Ungroup All. Concernant Philips Hue, je peux allumer ou éteindre un circuit en particulier mais aussi lancer un scénario : une ou plusieurs lumières, luminosité et couleurs. Ce qui est disponible correspond à ce que l’on a déjà configuré dans l’app Philips Hue.
Pour les besoins de mon test, Rithum m’avait demandé quels autres équipements connectés je possède. Ils m’ont donc activé les plugins payants (24,99€ chacun) de BluOS et Tado°. Le premier pilote le multiroom avec les enceintes Bluesound, les amplis NAD, etc. Le second affiche les écrans de contrôle du thermostat connecté Tado°.
Utilisation au quotidien
J’ai mis en place le Switch à l’entrée de mon bureau. A bonne hauteur, il tombe bien sous la main. L’affichage est précis et agréable, pas trop surchargé. Le fond noir associé à des textes en gris et en doré contribue à l’apparence luxueuse de l’ensemble. Les icônes au milieu en haut, en bas et sur le côté gauche donnent accès directement aux réglages, à la musique et au thermostat. Il est possible de régler le délai avant lequel l’écran se met en veille. Rithum a prévu une commande gestuelle via des capteurs en façade pour la lumière par exemple.
- Sonos – On a droit à un écran de lecture principal affichant la jaquette, l’artiste et le titre défilant. Il y a en-dessous les boutons de lecture et une barre pour le volume. En haut à gauche, il est possible de changer de zone et de grouper les zones. En haut à droite, on a accès aux favoris “Mon Sonos”. Cela comprend les morceaux, les webradios mais aussi les entrées auxiliaires. Voilà pourquoi vous voyez apparaître un Chromecast Audio que j’ai relié sur l’entrée audio d’un Sonos Port.
- BluOS – Le fonctionnement du multiroom BluOS est semblable à celui de Sonos. On accède de la même façon via l’icône en haut à droite aux favoris : albums, playlists, webradios et même l’entrée Bluetooth. Par ailleurs, l’interface du Switch rassemble tous les lecteurs audio compatibles dans le même menu : les lecteurs BluOS apparaissent à la suite des lecteurs Sonos.
- Hue – Le but du Switch est de gérer les scénarios et non pas les circuits un à un. Par exemple, Rithum aurait pu prévoir un accès à la liste de toutes les lampes pour les contrôler individuellement, via un bouton sur le centre droit de la page d’accueil. Je dis ça parce que j’ai 7 circuits d’éclairage dans ma salle home cinema, mais c’est un cas extrême. L’éclairage passe donc uniquement par les scènes sur l’écran d’accueil. Il faut configurer préalablement des scénarios dans l’app Hue qui correspondent aux cas d’usages les plus courants.
- Tado° – Le Switch génère un écran de pilotage spécifique au chauffage. On peut visualiser le mode, l’état de chauffe, la température demandée et celle relevée. Le menu en haut à gauche permet de passer d’une zone à une autre. Ce qui est mon cas, mon installation comprenant plusieurs vannes thermostatiques Tado°. La prise en main avec le retour complet d’information est bien plus agréable que les commandes sommaires sur le thermostat Tado° lui-même.
- HTTPviaSD – Là on rentre dans le dur avec une fonctionnalité un peu plus complexe. Ce plugin permet de gérer des requêtes via des systèmes tiers. Je l’ai expérimenté avec IFTTT, le service d’automatisation entre services web. IFTTT est connecté avec Sonos. J’ai donc pu créer une scène sur le Switch qui envoie une requête à IFTTT, celle-ci demandant à Sonos de jouer un favori prédéfini, par exemple une webradio. J’ai donc un bouton direct pour jouer ma radio préférée dans telle ou telle zone, ce que ne propose pas le Rithum Switch par défaut. L’univers domotique SwitchBot que j’ai testé récemment est aussi compatible IFTTT. J’ai donc pu créer un bouton scène sur le Rithum Switch qui ferme les rideaux motorisés SwitchBot grâce à HTTPviaSD ! Ces requêtes sont utilisables dans de multiples autres univers directement, sans passer par IFTTT, comme Control4, Crestron, Loxone, etc.
Enfin, en indiquant son code postal dans les réglages, le Switch affiche sur la page d’accueil la température extérieure et un pictogramme correspondant à la météo en cours, ainsi que l’heure. L’icône sur la gauche de l’écran donnant accès au thermostat indique également en permanence la température de la dernière zone visualisée.
Mon avis sur le Rithum Switch
En conclusion, cet écran tactile mural représente une façon simple et efficace de contrôler sa maison connectée. Tout n’est pas possible et on est contraint à certaines commandes prédéfinies. Mais pour un pilotage au quotidien, c’est exactement ce qu’il faut : lancer la musique via un favori, démarrer un scénario d’éclairage, modifier la température dans une pièce… Si l’on veut aller plus loin, on sort son smartphone. Finalement, on s’aperçoit que les commandes simplifiées sont suffisantes dans au moins 9 cas sur 10 dans la vie de tous les jours. Le seul bémol concerne le prix. Le Rithum Switch est un produit premium. En installer un seul dans la pièce de vie, c’est déjà bien. Mais en positionner un à l’entrée de chaque pièce, c’est encore mieux. Encore faut-il avoir le budget et au minimum de l’éclairage connecté et une zone audio ou un termostat dans chacune d’elles. Si c’est votre cas, alors le budget écran tactile mural devrait être étudié de près. Voici quelques exemples d’utilisations :
- dans les chambres des enfants, les enfants peuvent commander simplement la musique en sélectionnant des favoris et en pilotant le volume, sans avoir besoin d’un smartphone ou d’une tablette
- dans la suite parentale, en tête de lit, pour éteindre la lumière dans toute la maison, forcer le chauffage en mode nuit, éteindre la musique partout…
- dans la salle de bains, pour lancer la musique sans avoir besoin de prendre son smartphone avec soi
- à l’entrée de la maison, pour passer le chauffage en mode absence et éteindre toutes les lumières d’un coup lorsque l’on part ; lancer un scénario d’éclairage et la musique lorsque l’on arrive
- dans la pièce home cinema, pour lancer un scénario d’éclairage et sélectionner la source vidéo via le plugin HDanywhere
Rithum met à jour très régulièrement le Switch avec de nouveaux ajouts et des plugins qui évoluent. Savoir que la société développe des plugins pour couvrir d’autres produits et catégories de produits connectés est aussi une excellente chose pour l’avenir.
Prix public indicatif : 299,99 €
Où acheter le Rithum Switch en France ?
Rithum Switch en résumé
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Joli produit, mais une tablette 7 pouces a 100/120€ ne ferait elle pas mieux l’affaire avec Jeedom ou homeassistant ?
Merci pour ce test
Une tablette Android avec Jeedom ou Homeassistant peut faire mieux, plus complet, avec un écran plus grand. 🙂
Mais justement, l’usage et la cible sont différents. Tout le monde ne veut pas forcément une tablette posée sur la table basse ou une tablette fixée au mur (un beau cadre d’intégration ça coûte aussi un peu).
Le Rithum Switch s’adresse à ceux qui veulent juste l’essentiel, de façon discrète (taille d’une plaque d’interrupteur) et élégante (finition et cadre). Ceux qui n’ont pas besoin d’un accès à trop de commandes et d’informations pour la vie de tous les jours. Juste l’essentiel ! C’est ce que propose le Rithum Switch.